Voilà maintenant 4 semaines qu’on parcourt ensemble Fiers de toi, fiston! Sauver les apparences ou sauver son cœur: le grand défi de l’éducation (Tedd Tripp).
Cette semaine, après 7 chapitres de fondations, on attaque les moyens bibliques d’éduquer nos enfants. L’auteur en abordera 3. Mais pas moins de 3 chapitres (8 à 10) sont consacrés au premier de ces moyens: la communication.
Le chapitre huit: de quelle communication parle-t-on?
Avant de parler du « bâton » ou de « la fessée » – on sait très bien que c’est un sujet discuté et attendu du livre qui sera abordé la semaine prochaine – l’auteur fait remarquer une observation essentielle: un châtiment corporel n’est jamais détaché d’une bonne communication dans le livre des Proverbes.
Il définit cette communication qui n’est pas un monologue et l’enfant doit être encouragé à faire sa part, exprimer ses sentiments. Il nous encourage à abandonner les échanges bateau ou les questions rhétoriques qu’on poserait sans vraiment avoir besoin d’une réponse de l’enfant.
Même si votre enfant ne parle pas encore parce qu’il est trop petit, cette étape arrivera plus vite que vous ne pensez, et vous pouvez déjà la préparer, au moins pour vous. La plupart des parents avec qui nous discutons le disent: c’est un apprentissage pour eux aussi; ils doivent (ré)apprendre à parler efficacement avec les enfants. Et ça commence dès ce soir pour les papas.
Dans l’éducation, les parents sont-ils au dessus ou à côté des enfants?
D’après notre lecture, les deux:
- au-dessus parce que (c’était le chapitre 4) Dieu en a décidé ainsi
- à côté parce que, comme beaucoup le font remarquer dans les commentaires, nous sommes sur le chemin de la foi que les enfants commencent à emprunter. Leurs fautes nous ramènent à nos propres fautes, leur besoin du Sauveur est le nôtre, nous partageons leur envie d’être libres.
Et concernant la forme
Ce parcours, c’est aussi l’occasion de faire une petite recension de l’ouvrage. Au niveau de la forme, le remaniement de la traduction et la mise en page sont super agréables. Mais on a aussi remarqué, malgré la fatigue du soir, que quelques erreurs se glissent dans le texte (« redécouvert » au lieu de « redécouvrir » p.109). On a aussi un peu de mal avec le mot « gamin », pas vous?
Le chapitre neuf: une communication riche
Si vous rassembliez toutes les phrases adressées à vos enfants, celles de la journée d’hier par exemple, dans quelle catégorie pourriez-vous classer la majorité d’entre elles? Des reproches, des ordres, sur le ton de l’agacement, en laissant libre court à votre fatigue..?
Cette vérité nous donne beaucoup à réfléchir: notre communication n’est que le fruit qui pousse sur l’arbre qu’est notre cœur (Lc6.45).
Un petit exercice
Après avoir lu ce chapitre, un petit exercice peut être sympa à organiser dans les commentaires de cet article: imaginez la situation décrite par l’auteur. Un enfant vous a très probablement volé de l’argent. Comment engageriez-vous la discussion avec lui/elle?
On se souvient d’un super exemple d’un couple qui nous a précédés: plus que de dire « ce que Dieu déteste », ils montraient dans une situation similaire « ce qui plaît à notre Dieu ». Comment cela vous inspirera-t-il?
Chapitre dix: l’avenir de nos relations avec les enfants
L’appel du chapitre précédent à enrichir notre communication (encouragement, rappel à l’ordre, réprimande, exhortation, instruction, avertissement, enseignement, prière) est entendu. Maintenant, c’est le but de cette diversification qui est présenté. Et il y a de quoi mettre l’eau à la bouche à n’importe quel parent. Si vous aviez besoin d’un encouragement à investir dans ce moyen d’éducation, c’est ce chapitre que vous devez (re)lire.
Comment comptez-vous garder une bonne relation, au fil des années qui passeront, avec les enfants que le Seigneur vous a confiés? En les culpabilisant? En les rendant dépendants de vous? En faisant ami/ami avec eux? Comment allez-vous pouvoir garder une place influente dans leur vie? Comment préparerez-vous vos futures relations?
Tedd Tripp propose la solution de la communication pour gagner leur confiance. Quel père ne rêve pas d’être un référent pour son fils; une source de sagesse à laquelle sa fille vient puiser? Quelle mère ne désire pas être le modèle et l’inspiration de ses enfants?
Avec les années qui passent, les enfants ne nous respecteront plus parce que nous sommes plus grands qu’eux mais parce qu’ils reconnaîtront en nous une source d’influence bienveillante, un repère stable.
Vous avez rendez-vous la semaine prochaine pour notre dernière E-rencontre à propos des 2 autres moyens biblique à la portée des parents chrétiens: la fessée et l’appel à la conscience. Nous n’oublierons pas les chapitres qui ont précédé. Bonne semaine à tous les parents!